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Des livres sur le peintre Courbet

H. Raczymov en rajoute aussi sur le caractère du peintre, pour mieux faire « rebondir » l’hénaurmité de Courbet. Mais la lecture de son essai suppose une bonne connaissance de la biographie de l’artiste, car ici la chronologie est éclatée, malaxée, bouleversée, au profit des diverses interprétations que l’on a données des attitudes de ses modèles (à la placidité équivoque). Raczymov y discerne tout simplement des toiles peintes pour elles-mêmes comme sur cours-peinture-porcelaine . « Il voit, il décrit, il ne pense pas. » Cet art de mettre en scène des situations vides de sens séduira Baudelaire qui reconnaît à Courbet d’avoir « rétabli le goût de la simplicité et de la franchise, et l’amour désintéressé, absolu, de la peinture. »

 « L’esprit humain, écrit Courbet, a le devoir de travailler toujours à nouveau, à partir des résultats acquis. » Mais, donnée en  héritage, la nouveauté ne peut que dévorer sa propre histoire. Elle est sacrificielle par nature. Quand Manet expose Le déjeuner sur l’herbe, au Salon des Refusés, en 1863, soudain Courbet devient vieux. Selon Malraux, la peinture avec Manet a cessé d’être représentation ; désormais, elle ne raconte plus, elle est.

Mais Courbet a tracé la voie aux impressionnistes et à d’immenses peintres qui lui ont porté une véritable vénération : van Gogh, Gauguin, et plus tard, Balthus ou Soulages ; la diversité même de ces tempéraments suffit à dire la richesse de l’héritage.

 

Henri Raczymov Courbet, l’outrance Stock, 245 p., 18.60 €

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