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journal du libraire

  • Lecture du livre Fais un voeu, Tome 1 d'Alexandra Bullen

    Fais un voeu, Tome 1 de Alexandra Bullen.JPGDans Fais un vœux d'Alexandra Bullen, nous sommes confrontés au chagrin presque immédiatement. Et je dois la féliciter pour son expression, car le chagrin d'Olivia saute des pages et s'accumule dans votre gorge jusqu'à ce qu'il soit difficile de respirer. Elle ne dit pas "je suis triste", mais ses actions parlent d'elles-mêmes et elles parlent fort. La mort d'une sœur est déjà difficile, mais quand il s'agit de votre jumelle, ce doit être un autre genre d'enfer. J'ai aimé que son chagrin ne soit pas romancé.

     

    L'insertion de la magie dans l'histoire est intéressante. Je dois admettre qu'en lisant le synopsis, je ne pensais pas que le livre serait bon parce que les "robes magiques" semblaient si frivoles. Je n'aurais pas pu me tromper davantage. La magie n'est qu'un moyen d'arriver à ses fins. Bullen ne se concentre pas sur le fantastique. Lorsqu'Olivia récupère sa sœur, la véritable histoire commence. Il est intéressant de constater que c'est sa sœur décédée qui apprend à Olivia à revivre. Leur dévouement l'une envers l'autre est touchant. Je trouve également intéressant que Bullen se concentre beaucoup sur les relations entre Olivia et ses nouveaux amis.

    Cela a donné au livre une profondeur qui l'a rendu unique par rapport à ses contemporains.

     

    La plupart du temps, les amitiés n'ont pas le temps de se développer ou d'avoir une signification particulière, mais Fais un vœux dépeint avec soin l'entretien d'une amitié, les problèmes qui en découlent et leur résolution. J'ai aimé ce livre. C'est un premier roman très fort d'un auteur qui a le potentiel de surprendre encore plus à l'avenir. Je le recommande à tous ceux qui aiment les bonnes histoires.

     

    Ce livre traite de l'amour et de la perte du point de vue d'une adolescente qui a perdu son jumeau. Nous ne savons pas comment pendant la majeure partie du livre, mais il est clair que cette perte a affecté chaque membre de sa famille différemment, mais toujours profondément. Dans une carte de vœux sous forme d'ecard , spécialement créée pour elle , Olivia se voit accorder trois vœux sous la forme de robes faites sur mesure.

    J'ai commencé ce livre en pensant qu'il serait un peu facile à lire. J'en suis ressortie en me rappelant à quel point il était difficile d'être une adolescente. Peut-être mon point de vue est-il obscurci par le fait que j'ai deux filles adolescentes, mais j'ai trouvé que de nombreuses descriptions de Mme Bullen sur les interactions entre les adolescents dans les livres me rappelaient mes propres années de lycée, et pas toujours avec tendresse. Je me demande toujours ce que cela ferait de faire un vœu et de voir revenir un membre de la famille bien-aimé, même sous la forme d'un fantôme... même pour un court instant.

    Cela m'aurait-il aidé à tourner la page plus tôt ? Cela m'aiderait-il encore aujourd'hui ? Comment mes filles réagiraient-elles à la place d'Olivia ? J'espère qu'elles n'auront jamais à le découvrir, mais cela me fait réfléchir.

     

    Fais un voeu, Tome 1 : Une robe magique pour tout changer, Alexandra Bullen, 2016

     

  • Critique du roman : Hunter de Roy Braverman

    Hunter de Roy Braverman.JPG"Hunter" nous plonge dans un univers sombre où chasseurs et proies se livrent une lutte intense pour la survie. A la manière de James Lee Burke dans  La descente de Pégase,  L'auteur, Roy Braverman, nous embarque dans une quête d'action et de suspense dès la première page. Le protagoniste principal, un chasseur hors pair, se retrouve lui-même chassé par un adversaire redoutable. Dans ce duel impitoyable, les rebondissements et les surprises ne manquent pas. Préparez-vous à être plongé(e) dans une atmosphère anxiogène où chaque instant compte.

    La plume de Roy Braverman est à la fois dynamique et immersive. L'auteur maîtrise l'art de créer des descriptions vivantes et de mettre en place une tension palpable. Chaque scène est dépeinte avec une précision qui nous fait ressentir les émotions des personnages. Vous serez littéralement entraîné(e) dans cette course effrénée, incapable de lâcher le livre avant d'avoir atteint le dénouement. "Hunter" ne se contente pas d'offrir une simple confrontation entre chasseurs et proies. Les personnages principaux sont dotés d'une profondeur psychologique qui suscite l'intérêt du lecteur. Vous vous attacherez à eux au fur et à mesure que vous découvrirez leurs histoires et leurs motivations. Chacun a ses propres démons à affronter, ce qui ajoute une couche supplémentaire de complexité et de suspense à l'intrigue.

    Au-delà de l'action palpitante, "Hunter" nous invite également à réfléchir sur des questions plus profondes. L'auteur explore le thème de la chasse et de la survie, remettant en question nos notions de bien et de mal. Certaines situations forceront les personnages, ainsi que les lecteurs, à se confronter à des dilemmes moraux. Cette réflexion introspective renforce l'intérêt pour l'histoire et laisse une empreinte durable après avoir refermé le livre.

    Conclusion:
    Si vous êtes en quête d'un thriller haletant qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page, "Hunter" de Roy Braverman est le choix parfait. Avec une intrigue captivante, un style narratif exaltant et des personnages complexes, ce livre saura satisfaire les amateurs du genre. Alors préparez-vous à être embarqué(e) dans une chasse palpitante où rien n'est ce qu'il semble être.

     

    Hunter de Roy Braverman

    https://www.youtube.com/watch?v=Sc39e7skecE

  • avis sur Maharadjah de Joann Sfar

     

    Maharadjah de Joann Sfar.JPGComment fait Sfar pour nous tenir en haleine à ce point en racontant l’adoption de son nouveau chien ? C’est le mystère qui perdure après la lecture de ce ‘Maharadjah’, nouveau tome de ses carnets, entre carnet de croquis et journal intime.

    Evidemment, Joann Sfar ne raconte pas seulement l’adoption de son chien. Sur un ton très personnel, intimiste, il couche sur papier tout et rien, du personnel comme du professionnel, ses enfants qui grandissent ou ses réflexions (passionnantes) sur son travail, le récit du festival d’Angoulême, de l’exposition Pascin à Maillol, le choc de la mort de Didier Lefèvre, le “photographe” de la série éponyme, ou son voyage en Inde. Mais quel que soit le sujet, le créateur de ‘Petit Vampire’ parvient toujours à le rendre pertinent, digne d’intérêt, et ce carnet se dévore avec un plaisir sans fin. Touchant, énervé (en Inde), révolté (lorsqu’on l’éjecte du plateau de Ce soir ou jamais sans raison valable en laissant le champ libre à Tariq Ramadan), Sfar retranscrit ses humeurs, ses doutes, ses réflexions avec beaucoup d’humilité et une grande intelligence. Sans oublier l’humour, omniprésent.

     

    Maharadjah : une réflexion sur le colonialisme

    Au-delà de l'histoire captivante et des personnages mémorables, "Maharadjah" de Joann Sfar offre également une réflexion pertinente sur le colonialisme. En explorant les relations entre les colons et les autochtones, Sfar soulève des questions importantes sur le pouvoir, l'inégalité et les conséquences du colonialisme. C'est un élément qui pousse les lecteurs à réfléchir et à remettre en question les structures de pouvoir historiques. L'une des forces du livre est la capacité de Sfar à transporter les lecteurs dans les décors exotiques de l'Inde coloniale. Un peu comme les récits anthropologiques d'un Marcel Griaule ( Envahir l’Ethiopie – L’ethnologue en guerre (1935-1936),) . Les descriptions détaillées des marchés animés, des palais grandioses et des temples majestueux sont si vivantes qu'on a l'impression d'y être. En lisant le livre, les lecteurs auront l'occasion de découvrir la riche culture indienne, de ses coutumes colorées à ses traditions millénaires.

    A la qualité du propos se greffe ses dessins magnifiques, rendus plus beaux encore par les douces couleurs qui l’accompagnent, faisant osciller le récit entre réalisme et onirisme : il y a Sfar l’humain, et Sfar le chien, il y a le bruit du train des maharadjahs et les monstres rouges de plusieurs mètres de haut qui grognent dans la nuit indienne. L’auteur du ‘Chat du rabbin’ excelle dans ce genre d’exercice, et donne à ses histoires une dimension onirique ou fictionnelle ensorcelantes, si bien que l’on se force à fermer l’album pour en garder un peu plus longtemps. Un régal, peut-être le meilleur volume des carnets de Sfar.

     

    Maharadjah de Joann Sfar

    Editeur : Delcourt
    Publication :26/9/2007

     

  • Lecture de : C'est arrivé un été de Tessa Bailey

    C'est arrivé un été de Tessa Bailey.JPG"C'est arrivé un été" est une histoire qui se déroule dans une petite ville pittoresque, où l'été regorge de promesses et de secrets. L'intrigue tourne autour de Piper Bellinger, une jeune femme déterminée et ambitieuse qui gère une société de location de maisons de vacances. Sa vie bien organisée est bouleversée lorsque l'ancien Marine, Brendan Taggart, arrive en ville. Ces deux personnages sont aussi différents que le jour et la nuit, mais ils ont une chose en commun : un amour de l'endroit qu'ils appellent chez eux.

    Ce qui rend ce livre vraiment spécial, c'est la manière dont Tessa Bailey parvient à capturer l'essence de l'été et à la retranscrire si vivement. Son écriture rafraîchissante nous plonge dans une atmosphère estivale, avec des descriptions détaillées des paysages, des sentiments brûlants et des personnalités éclatantes. On a presque l'impression de sentir le sable chaud sous nos pieds et d'entendre les bruits joyeux de la plage.

    L'autre aspect remarquable de ce livre est la romance entre Piper et Brendan. Leur alchimie est immédiate et électrique, mais ils doivent également faire face à leurs doutes et leurs passés compliqués. Bailey trouve le parfait équilibre entre la passion, la tension sexuelle et les moments doux et romantiques. Elle parvient à créer des personnages profondément humains, avec leurs faiblesses, leurs peurs et leurs forces. On ne peut que s'attacher à Piper et Brendan et les soutenir tout au long de leur histoire.

    Conclusion
    "C'est arrivé un été" est un livre inoubliable, idéal pour accompagner vos journées estivales. Tessa Bailey réussit à capturer l'essence même de cette saison, avec son mélange unique de chaleur, de rencontres inattendues et de possibilités infinies. Les lecteurs seront transportés par cette romance passionnante et touchante, tandis que l'histoire se déroule dans une petite ville pleine de secrets et de rebondissements.

     

    C'est arrivé un été de Tessa Bailey

  • criqtique du livre : Fin de siècle de Sebastien Gendron

    Fin de siècle de Sebastien Gendron.JPG"Fin de siècle" est un roman qui transporte ses lecteurs dans un voyage à travers les époques, mêlant habilement le passé, le présent et le futur. L'histoire tourne autour des destins entremêlés de personnages vibrants et complexes, qui traversent différentes époques du XXe et XXIe siècles. L'auteur nous invite à une réflexion profonde sur le temps, le progrès, l'amour et la destinée humaine. Un peu à la manière du nomade stellaire, d'Hector Loaiza,

    Une des caractéristiques les plus remarquables de ce livre est la maîtrise parfaite de la narration. Gendron tisse avec brio différentes perspectives et époques, créant ainsi un récit captivant. Les lecteurs peuvent facilement se perdre dans l'intrigue, naviguant entre les personnages, les époques et les événements, tout en maintenant un fil conducteur cohérent. La fluidité de l'écriture permet une immersion totale dans l'univers du livre. Gendron a créé des personnages incroyablement réalistes et attachants. Leurs émotions, leurs luttes et leurs espoirs sont décrits avec une justesse remarquable, ce qui donne vie à l'histoire. Chaque personnage devient rapidement familier aux lecteurs et suscite un lien émotionnel, les incitant à continuer de tourner les pages pour découvrir leurs destins.


    "Fin de siècle" explore des thèmes profonds et universels, tels que l'amour, le temps, la quête de sens et l'importance de nos actions. L'auteur nous pousse à réfléchir sur l'impact de nos choix et sur la manière dont ils résonnent à travers les générations. Ce livre offre une analyse perspicace de la nature humaine et de son évolution à travers le temps.

    En conclusion, "Fin de siècle" est un livre extraordinaire qui mérite toute l'attention qu'il reçoit. La plume talentueuse de Sébastien Gendron captive les lecteurs et les transporte dans un monde où le temps n'est qu'une simple illusion. Ce roman est une véritable exploration de l'âme humaine et une prouesse littéraire. Nous recommandons vivement cette œuvre à tous les amateurs de littérature qui souhaitent être transportés dans un univers captivant.

    Fin de siècle de Sebastien Gendron

     

     

  • Essai : La fin du progrès, de Donald Wright

    Il est un débat qui devrait réunir la totalité de l'Humanité et, pour une fois, la faire parler d'une seule voix, c'est celui de son avenir sur Terre. C'est malheureusement loin d'être le cas, et c'est bien là le problème. Ronald Wright pointe du doigt, dans cet essai, l'incapacité de l'être humain à apprendre de ses erreurs, et nous rappelle que l'avenir est fragile.

    L'auteur prend deux exemples frappants qui font vraiment réfléchir. Le premier concerne la Mésopotamie, l'Irak actuel, dont la terre fertile a permis aux peuples de vivre abondamment pendant des siècles, avant de les condamner à l'exil. La raison ? Les hommes ont irrigué leurs champs en détournant les fleuves chargés en sel et ont rendu la terre aride en l'espace de quelques centaines d'années. L'écrivain ne blâme pas la population qui a inventé le système d'irrigation et qui ne connaissait donc pas son impact, mais il pointe du doigt les décisions politiques prises pour exploiter jusqu'à la moindre parcelle alors que le rendement agricole baissait.

    L'autre exemple est encore plus révélateur car les faits se sont déroulés dans un microcosme isolé : l'île de Pâques. Sur l''île vivait d'abord un petit peuple qui s'est accru, vers le IIIe millénaire avant J.C., avec des proportions difficilement soutenables pour une si petite terre. La civilisation s'est développée en utilisant sa seule ressource, le bois, mais en ne l'exploitant pas de façon pérenne, de telle sorte qu'à un moment... il n'y a plus eu de bois du tout. Plus de bois = pas de bateau pour pêcher, pas de machines pour travailler ni pour élever ces grandes statues. La surexploitation des ressources a anéanti cette civilisation. Ronald Wright consacre de longues pages à cet évènement, et l'explique de manière passionnante.

    L'essai est très intéressant par bien des aspects. Le sujet y est traité avec sérieux, les idées de l'auteur sont intéressantes. Argumenté, documenté, le texte est annoté à de nombreuses reprises, parfois pour citer la source mais le plus souvent, pour compléter l'information qu'il donne.

    Avec une écriture simple, Ronald Wright ne fait pas de l'écologie de comptoir en prédisant la fin du monde si on ne ferme pas l'eau en se brossant les dents, mais apporte une réflexion profonde sur cet avenir que l'on peut encore changer.

    Le plus important pour moi, c'est qu'il n'a pas ce discours culpabilisant que j'ai à de maintes reprises entendu et qui veut que notre lave-linge pille la nature et qu'on est des salauds quand on ne débranche pas la télé avant d'aller se coucher.

    Je vous conseille vivement la lecture de ce texte qui a le mérite d'aborder le problème écologique en se basant sur des faits incontestables, accompagnés par une réflexion et des idées terriblement justes. A lire !

    La fin du progrès, de Donald Wright, Editions Naïve, 178 pages