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journal du libraire

  • criqtique du livre : Fin de siècle de Sebastien Gendron

    Fin de siècle de Sebastien Gendron.JPG"Fin de siècle" est un roman qui transporte ses lecteurs dans un voyage à travers les époques, mêlant habilement le passé, le présent et le futur. L'histoire tourne autour des destins entremêlés de personnages vibrants et complexes, qui traversent différentes époques du XXe et XXIe siècles. L'auteur nous invite à une réflexion profonde sur le temps, le progrès, l'amour et la destinée humaine. Un peu à la manière du nomade stellaire, d'Hector Loaiza,

    Une des caractéristiques les plus remarquables de ce livre est la maîtrise parfaite de la narration. Gendron tisse avec brio différentes perspectives et époques, créant ainsi un récit captivant. Les lecteurs peuvent facilement se perdre dans l'intrigue, naviguant entre les personnages, les époques et les événements, tout en maintenant un fil conducteur cohérent. La fluidité de l'écriture permet une immersion totale dans l'univers du livre. Gendron a créé des personnages incroyablement réalistes et attachants. Leurs émotions, leurs luttes et leurs espoirs sont décrits avec une justesse remarquable, ce qui donne vie à l'histoire. Chaque personnage devient rapidement familier aux lecteurs et suscite un lien émotionnel, les incitant à continuer de tourner les pages pour découvrir leurs destins.


    "Fin de siècle" explore des thèmes profonds et universels, tels que l'amour, le temps, la quête de sens et l'importance de nos actions. L'auteur nous pousse à réfléchir sur l'impact de nos choix et sur la manière dont ils résonnent à travers les générations. Ce livre offre une analyse perspicace de la nature humaine et de son évolution à travers le temps.

    En conclusion, "Fin de siècle" est un livre extraordinaire qui mérite toute l'attention qu'il reçoit. La plume talentueuse de Sébastien Gendron captive les lecteurs et les transporte dans un monde où le temps n'est qu'une simple illusion. Ce roman est une véritable exploration de l'âme humaine et une prouesse littéraire. Nous recommandons vivement cette œuvre à tous les amateurs de littérature qui souhaitent être transportés dans un univers captivant.

    Fin de siècle de Sebastien Gendron

     

     

  • Essai : La fin du progrès, de Donald Wright

    Il est un débat qui devrait réunir la totalité de l'Humanité et, pour une fois, la faire parler d'une seule voix, c'est celui de son avenir sur Terre. C'est malheureusement loin d'être le cas, et c'est bien là le problème. Ronald Wright pointe du doigt, dans cet essai, l'incapacité de l'être humain à apprendre de ses erreurs, et nous rappelle que l'avenir est fragile.

    L'auteur prend deux exemples frappants qui font vraiment réfléchir. Le premier concerne la Mésopotamie, l'Irak actuel, dont la terre fertile a permis aux peuples de vivre abondamment pendant des siècles, avant de les condamner à l'exil. La raison ? Les hommes ont irrigué leurs champs en détournant les fleuves chargés en sel et ont rendu la terre aride en l'espace de quelques centaines d'années. L'écrivain ne blâme pas la population qui a inventé le système d'irrigation et qui ne connaissait donc pas son impact, mais il pointe du doigt les décisions politiques prises pour exploiter jusqu'à la moindre parcelle alors que le rendement agricole baissait.

    L'autre exemple est encore plus révélateur car les faits se sont déroulés dans un microcosme isolé : l'île de Pâques. Sur l''île vivait d'abord un petit peuple qui s'est accru, vers le IIIe millénaire avant J.C., avec des proportions difficilement soutenables pour une si petite terre. La civilisation s'est développée en utilisant sa seule ressource, le bois, mais en ne l'exploitant pas de façon pérenne, de telle sorte qu'à un moment... il n'y a plus eu de bois du tout. Plus de bois = pas de bateau pour pêcher, pas de machines pour travailler ni pour élever ces grandes statues. La surexploitation des ressources a anéanti cette civilisation. Ronald Wright consacre de longues pages à cet évènement, et l'explique de manière passionnante.

    L'essai est très intéressant par bien des aspects. Le sujet y est traité avec sérieux, les idées de l'auteur sont intéressantes. Argumenté, documenté, le texte est annoté à de nombreuses reprises, parfois pour citer la source mais le plus souvent, pour compléter l'information qu'il donne.

    Avec une écriture simple, Ronald Wright ne fait pas de l'écologie de comptoir en prédisant la fin du monde si on ne ferme pas l'eau en se brossant les dents, mais apporte une réflexion profonde sur cet avenir que l'on peut encore changer.

    Le plus important pour moi, c'est qu'il n'a pas ce discours culpabilisant que j'ai à de maintes reprises entendu et qui veut que notre lave-linge pille la nature et qu'on est des salauds quand on ne débranche pas la télé avant d'aller se coucher.

    Je vous conseille vivement la lecture de ce texte qui a le mérite d'aborder le problème écologique en se basant sur des faits incontestables, accompagnés par une réflexion et des idées terriblement justes. A lire !

    La fin du progrès, de Donald Wright, Editions Naïve, 178 pages

  • Critique de : La descente de Pégase, de James Lee Burke

    Célèbre policier littéraire, Dave Robicheaux revient en librairie avec le dernier opus traduit en français, La descente de Pégase. L'auteur, James Lee Burke, a cette caractéristique d'être un auteur du sud, né au Texas et ayant vécu en Louisiane. Un enfant du pays qui rend hommage à travers ses livres à une terre à l'ambiance si particulière. Ne vous laissez cependant pas tromper par l'adaptation cinématographique de Dans la brume électrique (de Bertrand Tavernier, avec Tommy Lee Jones) qui plongeait le spectateur dans la moiteur des bayous de Louisiane, car on ne peut pas en dire autant de ce livre.

    Du côté de l'histoire, plusieurs affaires occupent l'adjoint au shériff de New Iberia, ce dernier ayant le pressentiment qu'elles sont toutes liées les unes aux autres : un suicide douteux, l'arrivée de la fille d'un ancien collègue décédé, pas vraiment réglo, la mort d'un vagabond sur le bord de la route... Tout cela fait beaucoup pour Dave, qui croise à chaque fois les mêmes noms.

    Aucune surprise au niveau de l'intrigue, aucun rebondissement digne de ce nom, difficile donc d'apprécier un tel thriller. On lit l'histoire d'un policier ancien alcoolique, "héros" oublié du Vietnam et particulièrement violent. Il a de bonnes intuitions pourtant, mais personne ne le croit à cause de son passé torturé, et il va falloir qu'il bataille seul contre tous pour prouver qu'à la fin, il avait raison.

    *Clap* *clap* "Bravo Dave" *Serrage de main* *Remise du diplôme du policier de l'année* *Photo avec le maire* - bref, le cliché du flic américain de base.

    L'auteur semble oublier le profil qu'il a lui même attribué à son personnage principal, qu'il fait partir dans des envolées poétiques et philosophiques plutôt ridicules. Je n'ai malheureusement pas pris la peine de noter les paragraphes en question, trop pressée de boucler le livre. De la réflexion de comptoir, pour un ancien pilier de bar, notez l'ironie.

    L'ambiance électrique, les marécages, l'humidité manquent à l'appel. James Lee Burke ne s'appuie pas assez - en tout cas dans ce tome - sur l'environnement dans lequel il fait évoluer son intrigue. Et quand Dave Robicheaux parle des premiers rayons du soleil qui illuminent la surface des marais calmes qui rappellent toute l'ambiguité du pays (c'est l'idée) alors qu'il a mis une râclée à un suspect la veille, ça montre bien tout le problème de ce texte.

    Est-il vraiment nécessaire de conclure ? Ne perdez pas de temps avec ce roman. Je voulais lire un James Lee Burke, voilà qui est fait... Je n'ai visiblement pas la même intuition que ce cher Dave.

    La descente de Pégase, de James Lee Burke, Editions Rivages/Thriller, 406 pages

     

  • La positive attitude et les livres du bien-être

    Le sort s'acharne sur moi! On ne me comprend pas! Pourquoi cela n'arrive qu'à moi ? Ma vie n'est qu'une succession d'échecs ! Les gens ne comprennent rien! Le monde va mal ! Pourquoi les gens sont si hypocrites ? Vous n'êtes pas du genre à voir la vie du bon côté et pour vous, être positif est le meilleur chemin vers la déception ? 

    Comment devenir positif ?

    Vous le savez bien, s'avouer perdu avant d'avoir commencer le combat, ne vous aidera pas à le gagner, mais vous n'arrivez pas à penser autrement. 

    Nous vous proposons quelques conseils pour vous initier à ce qui sera désormais, votre nouveau mode de pensée:

    1- Tout d'abord, acceptez le fait qu'il va falloir changer, qu'il va falloir faire des efforts et que c'est un exercice à adopter au quotidien.

    2- Apprenez à lister tous les aspects positifs d'une situation négative.

    2- Votre chat vient de faire ses besoins sur votre ordinateur: Restez calme et réfléchissez à la véritable problématique. Comment allez vous obtenir un nouvel ordinateur? Utilisez votre énergie pour trouver des solutions (assurances,etc) au lieu de vous en servir à courir après votre animal de compagnie.

    2- Votre talon à malheureusement dérapé et vous venez de rentrer dans la voiture qui se trouve devant vous. Le chauffeur est plutôt énervé et se met à crier. Certe, il n'est jamais agréable de se faire agresser, pourtant il ne sert à rien d'envenimer la situation. Lâchez prise, stopper la conversation. L'orgueil, dans cette situation n'est pas votre meilleur allié.

    3- Les éléments négatifs, sont comme les personnes négatives, il faut s'en écarter! Ne mettez pas d'enjeux sur ces éléments, ce serait leur donner trop d'importance.

    4- Servez-vous des personnes positives qui vous entourent, observez leur façon de prendre du recul sur certaines situations, et inspirez-vous en.

    Le rayonnement personnel ou l'art d'agir sur sa vie et de porter un regard positif sur celle-ci !

    Découvrez les conseils de plusieurs auteurs et  coach et spécialiste du comportement, qui nous expliquent ce qu'est le rayonnement personnel et comment le développer.

    Et plus généralement, pour vous aider à adopter certains changements de comportements, nous vous conseillons d'en apprendre un peu plus sur votre personnalité, grâce à leurs ouvrages  disponibles sur https://www.editions-saphira.com/categorie-produit/bien-etre/ 

    -  La vérité sur ce qui nous motive, de Daniel Pink

    - L’homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle

    - Happiness : Le grand livre du bonheur, Leo Bormans

    - Imparfaits, Libres et Heureux, Christophe André

  • La colère des Hérissons - Jacques Cassabois

    Loin de tout idée moralisatrice ou culpabilisante, La colère des hérissons fait partie de ces fictions qui parient sur la volonté des jeunes à changer le monde d’aujourd’hui qui sera le leur …demain !

    Ils ont 16 ans et sont ensembles depuis toujours, depuis ce premier jour de maternelle où les doigts de Clémence ont trouvé ceux de ce petit garçon en sanglots à qui elle a donné du courage. Clémence et Louis, Louis et Clémence. Jamais loin l’un de l’autre et partageant la même vision de la vie et du monde. Et amoureux, passionnément.

    Dans le petit village d’Ile de France où ils vivent, les esprits s’échauffent depuis quelques temps : un projet d’exploration des sous-sols pour rechercher des gaz de schistes divise la population et même si beaucoup sont convaincus du caractère potentiellement nocif et dangereux de ce projet, tout porte à croire que les élus vont finalement se laisser séduire. Pour Clémence et Louis, pas question de baisser les bras : le monde qu’on est en train de construire en prenant des décisions aujourd’hui est le monde dans lequel ils vivront toute leur vie, le présent est leur avenir, et ils comptent bien le prendre en main…Mais comment se faire entendre et surtout être pris au sérieux quand on a 16 ans ? Impossible, diraient certains. Ceux là ne connaissent pas le pouvoir d’une colère saine, construite sur des arguments nés d’une vraie connaissance du dossier, d’une révolte citoyenne qui ne va pas tarder à essaimer et dépasser le cadre local, quitte à déranger et à se faire des ennemis. Et quand à la force des convictions s’associe celle de l’amour partagé, on ne voit pas ce qui pourrait mettre à frein à l’irrésistible montée en puissance de leurs actions militantes…Sauf que…

    La colère des hérissons est un roman salutaire :  parce qu’il parle d’écologie avec conviction mais aussi parce qu’il donne à ses jeunes héros une place singulière et finalement assez rare pour être signalée. Ces lycéens sont concernés par le monde dans lequel ils vivent, sont responsables, engagés et acteurs de leur vie, loin de ces images devenues autant de clichés où les jeunes se moquent de tout et ne s’intéressent à rien. Animés par la force de leurs convictions, ils se heurtent au monde des adultes qu’ils jugent parfois trop résignés, trop fatigués et lassés pour avoir envie de lutter contre ce qui leur semble décidé d’avance. Quant aux scènes d’amour entre Clémence et Louis, elles sont de véritables parenthèses enchantées comme si la force qu’ils puisaient en eux, dans leurs sentiments, devait les rendre invincibles. Poétiques, tendres et sensuels, souvent nimbés d’une atmosphère onirique, ces moments d’intimité plein de douceur et d’émerveillement sont d’une rare intensité et résonnent en contrepoint avec leurs convictions citoyennes en butte avec une toute autre réalité.

    Jacques Cassabois signe un véritable manifeste écologiste très bien documenté contre les gaz de schistes  et signe aussi un roman chargé d’une émotion qui va vous prendre par surprise et vous fera, j’en suis sûre, verser bien des larmes dans la toute dernière partie du roman. Jacques Cassabois ose un épilogue loin de tout idée de consensus et de réconciliation, loin de tout happy end , absolument bouleversant.  Puissent Clémence et Louis aiguiser les consciences, loin de toute idée de culpabilité mais avec un maître mot : agir plutôt que subir et vivre sa vie, en pleine conscience.

  • Avis sur : Le goût de la revanche , Cat Clarke

    A lui seul, le titre de Revanche annonce la couleur. Revanche, vengeance vont en effet être les moteurs d’un roman qui s’adresse aux ados et devraient être lus par leurs parents. Cette plongée au cœur de l’univers d’un groupe d’adolescents anglais est aussi addictive que dérangeante, troublante autant que bouleversante.

    Jem a 7 ans quand elle voit Kai, son nouveau petit voisin, pas plus grand qu’elle, pour la première fois. Tout commence comme pourrait commencer une histoire sentimentale avec des histoires attendues : je l’aime, il m’aime…Et ils s’aiment en effet mais pas tout à fait comme Jem aimerait être aimée parce que l’un de leurs points communs est qu’ils aiment tous les deux les garçons. L’homosexualité de Kay n’est pas un spoiler* comme disent les anglais, pas plus que sa mort n’est une révélation, pas plus que son suicide suite à un harcèlement qui va le détruire jusqu’à commettre l’irréparable. Parce que dès le début , tout est dit, tout est là déjà et c’est bien la vengeance qui est au cœur du roman;

    Comment Jem pourrait-elle penser survivre à celui qui était comme un frère siamois pour elle ? Seule l’idée d’une vengeance contre ceux qui ont poussé Kai à sauter du haut d’un pont va pouvoir la maintenir en vie pour un an, le temps pour elle aussi de découvrir les douze lettres laissées par Kai  à n’ouvrir que mois après mois, pendant un an, en suivant les indications sur les enveloppes cachetées. Après, sa décision est ferme, elle en finira avec le monde, avec la vie…

    « Une bonne histoire finit par un happy end » dit Cat Clarke dans le prologue. Son histoire est pourtant excellente et plonge son lecteur dans le quotidien d’une bande de grands ados populaires, frivoles et égocentriques qui vont peu à peu dévoiler la fragilité cachée derrière les masques qui tombent au fur et à mesure que Jem s’intègre à leur groupe pour mieux les piéger un à un. L’univers de ces ados est impitoyable, mélange de rumeurs, de faux-semblants, de secrets et de cruauté. Mais si tout était bien plus compliqué que Jem n’avait bien voulu le croire et si les coupables désignés étaient plus innocents qu’elle ne le pense ? Et si derrière la haine qu’elle leur porte se dessinait une place pour d’autres sentiments ?

    Accompagner Jem dans son projet va vous faire rager, trembler, frémir de colère. Vous allez avoir envie de la consoler, de lui tenir la main, de l’aider puis de lui ouvrir les yeux sur ce qui est à portée de sa main, sur ce qui s’offre à elle malgré son immense chagrin et son immense désir de revanche contre ceux qui ont fait souffrir Kai. Et à la fin, à la toute fin, croyez-moi, tous ceux qui l’ont lu vous le dirons, vos yeux vont se remplir de larmes et Jem et Kai vont vous hanter longtemps !