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Critique de : La descente de Pégase, de James Lee Burke

Célèbre policier littéraire, Dave Robicheaux revient en librairie avec le dernier opus traduit en français, La descente de Pégase. L'auteur, James Lee Burke, a cette caractéristique d'être un auteur du sud, né au Texas et ayant vécu en Louisiane. Un enfant du pays qui rend hommage à travers ses livres à une terre à l'ambiance si particulière. Ne vous laissez cependant pas tromper par l'adaptation cinématographique de Dans la brume électrique (de Bertrand Tavernier, avec Tommy Lee Jones) qui plongeait le spectateur dans la moiteur des bayous de Louisiane, car on ne peut pas en dire autant de ce livre.

Du côté de l'histoire, plusieurs affaires occupent l'adjoint au shériff de New Iberia, ce dernier ayant le pressentiment qu'elles sont toutes liées les unes aux autres : un suicide douteux, l'arrivée de la fille d'un ancien collègue décédé, pas vraiment réglo, la mort d'un vagabond sur le bord de la route... Tout cela fait beaucoup pour Dave, qui croise à chaque fois les mêmes noms.

Aucune surprise au niveau de l'intrigue, aucun rebondissement digne de ce nom, difficile donc d'apprécier un tel thriller. On lit l'histoire d'un policier ancien alcoolique, "héros" oublié du Vietnam et particulièrement violent. Il a de bonnes intuitions pourtant, mais personne ne le croit à cause de son passé torturé, et il va falloir qu'il bataille seul contre tous pour prouver qu'à la fin, il avait raison.

*Clap* *clap* "Bravo Dave" *Serrage de main* *Remise du diplôme du policier de l'année* *Photo avec le maire* - bref, le cliché du flic américain de base.

L'auteur semble oublier le profil qu'il a lui même attribué à son personnage principal, qu'il fait partir dans des envolées poétiques et philosophiques plutôt ridicules. Je n'ai malheureusement pas pris la peine de noter les paragraphes en question, trop pressée de boucler le livre. De la réflexion de comptoir, pour un ancien pilier de bar, notez l'ironie.

L'ambiance électrique, les marécages, l'humidité manquent à l'appel. James Lee Burke ne s'appuie pas assez - en tout cas dans ce tome - sur l'environnement dans lequel il fait évoluer son intrigue. Et quand Dave Robicheaux parle des premiers rayons du soleil qui illuminent la surface des marais calmes qui rappellent toute l'ambiguité du pays (c'est l'idée) alors qu'il a mis une râclée à un suspect la veille, ça montre bien tout le problème de ce texte.

Est-il vraiment nécessaire de conclure ? Ne perdez pas de temps avec ce roman. Je voulais lire un James Lee Burke, voilà qui est fait... Je n'ai visiblement pas la même intuition que ce cher Dave.

La descente de Pégase, de James Lee Burke, Editions Rivages/Thriller, 406 pages

 

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